LA TENUE DES TEMPLIERS

C’était l’ordre qui remettait l’habit mais c’est aussi lui qui avait le pouvoir de le reprendre à ceux qui avaient enfreint gravement le règlement. Plus qu’un simple vêtement, la tenue du templier représentait un symbole.

 Le tabard (appelé aussi jupon d’arme ou cotte d’arme)

 

était le surcot que portait le chevalier au-dessus de sa cuirasse (ou cotte de maille, ou encore haubert). Il avait deux fonctions:

- Protéger le chevalier de la chaleur excessive en limitant la chauffe du soleil sur le métal de la cotte de maille.

- Afficher l’appartenance à un odre: Sur les champs de bataille des croisades, nombreux étaient les ordres ainsi présents. Les armoiries représentées sur leur cotte d’armes permettaient donc de les reconnaître.

Le gambison

était un vêtement en tissu matelassé porté sous la cotte de maille de manière à rendre son port moins désagréable. Il en va de même pour la cale, sorte de coiffe portée sous le casque ou le camail (coiffe de maille)La protection du corps était renforcée par le port de chausses de cuir attachées par des lanières.Traditionnellement, la cape (appelée aussi le manteau) du templier possédait une couleur particulière en fonction de la place et de la dignité que son porteur occupait dans la hiérarchie du Temple (blancs pour les chevaliers issus de la noblesse, noir ou brun pour les autres).

 

La cotte de mailles

Vêtement fait de materiaux resistants, generalement de metal, utilise pour proteger le corps au combat. Heritee à la fois de l’Empire romain, des peuples migrateurs de l’Asie et des Vikings, la cotte de mailles, constituee d’anneaux entrelaces, se repandit au cours du haut Moyen Âge en Europe. Au XIesiècle, l’armure d’un chevalier se composait d’une tunique en trois quarts en cotte de mailles, le haubert, avec des manches descendant jusqu’aux coudes et un casque conique offrant une protection du nez. Au XIIesiècle, la tunique de mailles se vit adjoindre une capuche (coiffe) et les manches furent completees par des mitaines!; des chausses de mailles protegeaient les jambes. Une petite tunique, pouvant contenir jusqu’à 250000mailles metalliques, pesait environ 11kg.

 

Le bouclier

Au XIesiècle, les chevaliers chargeaient l’ennemi en tenant la lance couchee, c’est-à-dire sous l’aisselle droite!; le côte gauche, où se trouvait le bouclier, faisait face à l’ennemi. Le bouclier ovale (ecu) prit une forme allongee aux extremites pointues afin d’offrir au chevalier une protection des yeux aux genoux!; mais cela obligeait ce dernier à conserver une position rigide. Une visière de protection faciale fut ajoutee au casque, ce qui permit de couper droit la partie superieure du bouclier!; grâce aux protège-genoux en acier et aux jambières en plaques, on put aussi raccourcir la partie inferieure du bouclier. La visière cachant desormais le visage, la necessite pour les combattants de se reconnaître favorisa l’apparition d’emblèmes distinctifs places sur le bouclier, surface la plus adaptee. Ce fut l’origine de l’heraldique. Les croises portaient une surtunique sans manches sur leur armure pour se proteger du soleil. Elles furent, elles aussi, ornees d’armoiries.

 

Le Casque  et  le Heaume

 

À la fin du XIIe siècle, le casque conique à nasal est remplacé par le heaume. Celui-ci est constitué d’une cervelière, une simple calotte d’acier à laquelle est fixée une plaque faciale couvrant le visage, et percée de trous pour la vision et l’aération. Puis il évolue en enclosant totalement la tête avec une plaque qui couvre la nuque pour une protection optimale du crane.

Les heaumes à timbre plat sont attestés dès 1199, par le sceau de Richard Coeur de Lion, le montrant à cheval avec ce type de casque1.

Le heaume à timbre plat est composé d’une plaque de métal formé en un cylindrique, où est riveté sur le dessus un disque ovoïde formant l’apex. On découpe ensuite des fentes pour la vision et l’aération. La conception de ce type de casque avec des opérations de forge moins longues font que le heaume à timbre plat est moins fastidieux et moins onéreux, ce qui explique sa rapide diffusion chez les chevaliers.

Les améliorations successives du casque, qui consistent à couvrir de plus en plus le visage, rendent difficile l’identification de son propriétaire. On peut voir, sur la tapisserie de Bayeux, Guillaume de Normandie obligé de relever son casque pour montrer à ses hommes qu’il est toujours en vie. On pense que c’est cela qui a donné naissance à l’héraldique, science des blasons, afin d’identifier les combattants par leurs armoiries.

Le heaume pouvait faire preuve d’une certaine recherche artistique, avec des motifs floraux ou géométriques obtenu par peinture, ajout de rivets surnuméraires ou de reliefs décoratifs métalliques, sculpture de la croix de renfort la partie faciale, etc. Lors de l’ouverture des tournois, les heaumes des participants étaient surmonté d’un cimier, à la manière des casques antiques, bien que parfois beaucoup plus travaillés. L’ensemble était disposé près de l’écu armorié pour la montre des heaumes, parade au cours de laquelle les hérauts identifiaient les jouteurs, et les dames pouvaient débouter les chevaliers qui avaient manqué de respect au beau sexe.

 

Sources:

- « Essai sur la symbolique Templière » de Bernard Marillier

- site Histoire du Monde – Les Templiers

- wikipédia – l’ordre du Temple